vendredi 4 septembre 2009

Acaba....

Après 3 semaines sur le fleuve, nous voilà de retour sur Saint-Laurent la tête pleins d'images, de sons, de saveurs. 3 semaines où, comme prévu, on aura mis en place des stages d'initiation aux arts du cirque pour les enfants, présenté différents spectacles, déambulé dans les rues ou sur la pirogue à la rencontre des populations et projeté différents dessins-animés et films.

Le voyage a été une belle aventure de groupe entre les géants du sud, l'Atelier vidéo et multimédia, palhaço, les vacanciers (dont Babapt), les piroguiers et Thérèse notre fucking cooker. En moyenne, cela représentait une quinzaine de participants avec une pointe à 26 sur Antecumue-pata représentant 7 nationalités différentes (Andy, notre acrobate Guyanien, ernesto du Vénézuela, Jounior du Brésil, Thérèse la british, Maria qui est italienne, Séké et Iwan originaires du Surinam).

Bref que du bon avec des moments incroyables comme la déambulation avec les marionettes montées et fixées sur la pirogue, à la rencontre des habitants des campoes (petits villages) aux allentours de papaichton.



























Inoubliable déambulation à Maripasoula, le jour de mon anniversaire où nous avons terminé par un sound system des balkans près de la place des fêtes devant un nombreux public qui ne voulaient plus partir. La fête s'est poursuivi tard dans la soirée et s'est terminée par une nouvelle déambulation carnavalesque dans les rues désertes... Autant dire que l'interview du lendemain sur France-inter n'a pas été des plus évidentes...






































La semaine la plus marquante aura personnellement été celle passée sur Antecume-Pata, ce village amérindien du haut-Maroni, fondé par un métropolitain, André Cogna dans les années 1960. Aujourd'hui, près de 300 personnes y habitent et conservent de plus en plus difficillement un mode de vie traditionnel autour de la pêche, de l'artisanat, de l'agriculture. Le fleuve y a une place centrale, à la fois salle de bain, toilette, réserve piscicole, moyen de transport, lave-vaisselle... Pas un moment sans habitants sur ses rives. Le fleuve y est aussi un grand terain de jeux pour les enfants qui, dès leur plus jeune âge se baignent, se jettent dans les sauts, insistent pour que vous les suiviez et rigolent bien en voyant vos démarches de novices...

De plus en plus, le village est confronté à l'emprise de notre société de consommation. Le dernier exemple en date, que nous avons pû observer est l'arrivée des antennes paraboliques et de la tv dans les foyers suite au forcing de canal satellite. Je ne me permet pas de juger le phénomène, nous y avons accès, pourquoi n'y aurait il pas droit? Avec mes yeux d'occidental, qui a pu observer les ravages de ce média sur la vie en collectivité, je suis triste parce que je pense que ca va déteriorer les liens sociaux entre les individus et donner une fausse vision du monde à la jeunesse. La drogue devient aussi un problème dans le village avec l'arrivée du crack, de la cocaine... On pourrait aussi parler des ravages de l'orpaillage illégal qui déverse son mercure dans les criques et qui se retrouve dans les poissons carnivores, source principale de nouriture pour les habitants.

Il persiste tout de même une atmosphère incroyablement paisible, hors du temps, au plus près de la nature avec une vraie vie de village autour du toukouchipan où nous avons posé nos hamacs.








Les inititations avec les enfants






































Déambulation dans le village
















La vie dans le village



















La suite bientôt... Hésitez pas à aller faire un tour sur le blog de l'assos: http://palhaco973.blogspot.com

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